Homélie du 21 Mai 2017
Notre-Dame
de L’Espérance (Art et
Beauté)
Bonjour à chacune et à chacune
d’entre vous.
Je m’appelle Michelle d’Oreye et, comme
beaucoup de personnes ici présentes, je fais partie du mouvement international
Fondacio.
Je leur demanderai d’ailleurs de bien
vouloir rejoindre la chorale à la fin de la messe pour le chant final « Je
suis la Lumière du monde ».
Au sein de Fondacio, je fais aussi
partie du groupe Art et Beauté qui a organisé l’exposition qui se tient dans la
salle haute. On vous en reparlera à la fin de la célébration.
Je suis une épouse, une mère et une grand-mère
heureuse.
A titre personnel, je peux aussi vous
dire et c’est la toute première fois que je le dis, c’est que je suis une
chercheuse de Dieu et de plus en plus amoureuse de Lui, tellement ce que je
découvre au fil des années m’émerveille.
Aujourd’hui,
bien humblement, je viens vous faire part de quelques réflexions à partir de l’évangile
de ce jour.
Jésus
dit : «Je prierai le Père, l’Esprit de Vérité demeure auprès de vous
et il sera en vous. Je ne vous laisserez pas orphelins, je reviens vers vous. Je
suis en mon Père, vous êtes en moi et moi en vous ».
Ce lien très fort, très intime de
Jésus avec son Père et avec l’Esprit et aussi de Jésus avec nous me frappe et
m’interpelle.
Je pense que c’est grâce à cette
union très présente et constante, tout au long de sa vie, que Jésus a pu
traverser tout ce qu’il lui a été donné de vivre, surtout lors de sa passion et
sa mort sur la croix ?
Jésus a dit : « Je suis la
Lumière du monde » (Jn 8-12) et cette lumière intérieure ne l’a pas
quitté.
De quoi s’agit-il ? Quelle est
cette lumière ?
Dans le
langage courant, on parle souvent de lumière : --en parlant de quelqu’un
de très intelligent, on dira c’est une lumière, il est brillant.
- ou bien ce
texte est lumineux
- ton
explication est très claire
- il est rayonnant ou elle est
rayonnante
- on parle d’une affaire à mettre en
plein jour.
Dans l’Ancien Testament, dès le
troisième verset de la Genèse, il est question de lumière : Dieu
dit : « Que la lumière soit et la lumière fut. Dieu vit que la
lumière était bonne et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Il y eut un soir,
il y eut un matin, jour un. »
Ça me pose
question, car les grands luminaires du jour et de la nuit ne seront créés que
le quatrième jour.
Quelle est donc
cette lumière ?
Dans l’AT,
la lumière est un signe qui manifeste quelque chose de Dieu, elle est comme le
reflet de la gloire de Dieu.
Qui dit « lumière »,
dit à l’opposé « ténèbres ». L’ombre n’existe que parce qu’il y a de
la lumière. Dieu a bien séparé le jour de la nuit, la lumière des ténèbres.
Ce qui est
important de constater, c’est que Dieu n’est pas absent des ténèbres, comme
nous le rappelle le psaume 139, chanté à Taizé « La ténèbre n’est point
ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière ».
Je suis
tombée sur un commentaire disant que, dans les ténèbres, dans le shéol, Dieu est
présent sans se livrer, il voit sans se faire voir. Je trouve ça très encourageant
de se dire que dans nos pires moments d’obscurité, Dieu est présent….même s’il peut paraître absent. Merci Seigneur,
de ta présence toujours et partout.
Penchons-nous
sur le NT. Quelle est cette lumière ?
Jésus est
né. Ne dit-on pas d’un enfant qu’il a vu le jour? Ici on associe la lumière à
la vie.
Jésus est
venu « illuminer ceux qui se tiennent dans les ténèbres », il est « la
lumière qui éclaire les nations ».
Jésus,
Lumière du monde, s’est surtout révélé par ses actes et ses paroles : il
guérit des aveugles, ressuscite Lazare.
Il
dit : « Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la
lumière de la vie ».
Et comment
ne pas penser à la Transfiguration « son visage commença à rayonner comme
le soleil, ses vêtements devinrent éblouissants de lumière »….. On a
l’impression que les apôtres n’ont pas assez de mots pour décrire ce qu’ils ont
vu.
Quelle est
cette lumière ?
Ce sont des
théophanies c’est-à-dire des manifestations de Dieu.
Saint Jean
nous rappelle que « la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne
l’ont pas étouffée. Jean (le baptiste) a rendu témoignage à la lumière, mais il
n’était pas la lumière.
Le Verbe est la lumière véritable qui
illumine tout être humain. »
Dans les œuvres d’art, que de fois ne
voyons-nous pas la lumière irradier du visage de Jésus ou de l’enfant
nouveau-né.
Quelle est cette lumière ?
Lumière du premier jour, lumière qui
chasse les ténèbres, Lumière qui descend du ciel sous la forme d’une colombe à
l’Annonciation et au Baptême de Jésus, Lumière rendue aux aveugles, Lumière qui
disparaît et est remplacée par
l’obscurité quand Jésus meurt… Lumière de la Résurrection, le cierge pascal est
là pour nous le rappeler, Lumière des langues de feu sur les apôtres et Marie à
la Pentecôte… et il y a encore bien d’autres symboles. N’est pas tout
simplement Dieu-Trinité ? Mon Seigneur et mon Dieu, Adonaï, Rabouni et
Rhua, Père, Fils et Esprit qui viennent
à nous et nous disent : « Vous êtes la Lumière du
monde ».
par Micelle d'Oreye
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